L'esprit de la musique au parc. [PV : Kim Maxwell]

Un jour, je me suis dit vive les cours, puis après je me suis dit que c'était pas vive les cours. Je me suis toujours demandé pourquoi c'était moi le dernier des derniers en cours, alors que je réussis tous les exercices à chaque fois. Je ne cherche jamais longtemps. J'étais déjà en train de m'intéresser à autre chose.

Il faisait beau, alors j'allais sortir. C'était une très bonne idée, je ne sais même pas pourquoi je n'y ai pas pensé plutôt. Je sorti de mon lit et alla vite prendre ma douche, je fis ma toilette après et je mis des habits. Il faisait beau donc pas besoin d'affaires qui vont me donner chaud. Je pris quand même une veste au cas où. On ne sait jamais. Je finis par enfiler mes basket et je parti. J'aimais bien me balader. J'avais pris un sac, là où il y avait une trousse avec des stylos. Des feuilles et j'avais pris mon violon aussi. Je devais aller à un cours, ce soir donc je le prenais avec moi. Je n'aurai pas besoin de faire un aller et retour. Je ne savais pas où aller au début. C'est compliqué de choisir, il y a tellement d'endroit. Je vis que tout le monde allait dans les magasins, ils allaient dans des bars, mais personne n'allait dans les forêts ou les parcs ou les bibliothèque. Bon en même temps la bibliothèque si on n'aime pas lire ce n'est pas cool, mais bon les forets et les parcs, c'est quoi l'excuse pourris qu'ils vont nous sortir ? Je ne sais pas et puis en fait. Je m'en fiche. Il y eu comme une pause. J''étais vraiment une nouille. Franchement, je suis bête. Je suis en train de dire que personne ne va dans les forêts, ni dans les parcs et moi je cherche où aller, mais quel idiot, je fais. Vu que le parc était plus proche, je me suis dit qu'allait ici, serait bien. Il me fallait un endroit calme aussi donc j'espère que ça sera calme. Un endroit sombre aussi. Oui, je n'aime pas trop le soleil surtout quand je vais lire ou autre. Pour ce mois-ci, je trouvais qu'il faisait vraiment bon.

Je ne prenais même pas la peine de faire attention aux personnes qui étaient autour de moi, ce qui était fort dommage vu qu'on me parlait. Je finis par me retourner. Erreur terrible.. Je lança d'un ton lasse..à la jeune fille en face de moi.

-Qu'est-ce que tu veux..?

Cette fille est vraiment collante, elle me suit de partout, une fois elle m'a suivit dans les toilettes et comme par hasard le proviseur arrivait. Vive l'embrouille qui suivit. Convocation du tuteur, mais la galère quoi. Bon après il a laisser tomber, quand il su que la jeune fille Midori, me suivait de partout. De plus je n'avais pas aimer le faite qu'elle dise que c'est moi qui l'avait inviter. Moi je n'avais rien fait. Je voulais juste aller me laver les mains. C'est triste, vraiment triste, mais cela est de l'histoire ancienne.Je la regardais. Elle rougissait. Elle avait quoi ? Elle était malade ? J'espère qu'elle ne va pas faire un malaise devant moi sinon je la laisse tomber moi...

-Je,,je voulais savoir si tu voulais passer,,,ton après-midi avec moi.. ? Tu m'évite tout le temps, mais tu ne comprend pas que je t'aime moi..Je voudrais juste qu'on essaye...

Un après-midi avec elle. Non, mais elle m'a vu ? Moi passer un après-midi avec elle ? Je ne veux pas être méchant. Il ne faut pas être méchant sinon ça va être une crise de larme et je vais devoir rester avec elle.

-Je suis navré, mais ça ne sera pas pour aujourd'hui. Je suis occupé. Désolé pour toi . On s'vera ça un autre jour. Bye...euh Midori.

Puis je pris mes clic et mes clac et parti aussi vite que possible. Je sais que ce n'est pas très sympa pour elle mais je ne veux pas bousiller mon après midi juste pour elle. Juste pour la demoiselle. Je ne pensa plus à elle cela, ne servais strictement à rien. Je m'activa pour aller au parc et dix minutes après j'étais là-bas. Je ne sais pas comment, mais je l'ai fait. Il n'y avait presque personne aujourd'hui. J'allais être donc tranquille pour un moment. Je m'installa vers un arbre et sorti mon violon. Je commença à en jouer. Je m'entrainais pour ce soir. Au moins on ne peut pas dire que je ne révise pas. Que je ne m'entraine pas. Même si je sors je m'entraine puis être dehors comme ça, alors qu'il faut c'est idéale pour s'entrainer, jouer et parler... Je ne faisais plus attention s'il y avait des gens. je continuais à jouer..tranquillement.

A.Jones et K.Maxwell

L'esprit de la musique...

- I'm at a payphone trying to call home, All of my change I spent on you, Where are the times gone, Baby it's all wrong, where are the plans we made for two...?

Ma voix se mêlait au son des écouteurs profondément enfoncés sur mes oreilles. J'adorais cette chanson. Ma voix sortait d'elle même lorsque je l'entendais. Je n'étais pas une très grande chanteuse, mais je savais respecté le niveau sonore et le rythme de la musique, sans chanter faux. Je marchais d'un pas chantant le long de ce parc inconnu. Oui, il fallait le dire, je m'étais légèrement perdue. Mais ce n’était pas mon genre de paniquer pour cela, c'est si beau ici ! C'était un endroit très chic, dont l'architecture faisait sans doute référence aux styles de constructions ramenés des pays lointains des « chinoiseries » en quelque sorte. Je fus impressionnée par le nombre de cyprès chauves autour du plan d'eau du parc, qui lui était couvert de volatiles. Je m'assis sur l'herbe, observant le cygne majestueux, flottant à la surface de l'eau, y plongeant son cou pour y trouver nourriture. J'entendis un aboiement, et tournais les yeux vers un husky sibérien, au pelage caramel et à la truffe cacao. Il jouait avec son maitre, tirant sur un bâton de ses crocs impressionnants, et aboyant, impatient. Contrairement à ce que l'on pouvait pensé, je ne me sentis absolument pas proche de cet animal. Je ne me considérais pas comme un loup, mais plutôt comme une humaine, de plus, un loup et à chien n'ont rien à voir. Il suffis de lire la très belle fable de LaFontaine "Le Loup et le Chien" pour s'en rendre compte. Je lâchais un soupir d'ennui.

Le maître, monsieur Edward, était partit ce matin en voyage d'affaire. Je m'étais levée, avait tout préparé, jusqu'a son petit déjeuner, mais personne n'était venu. A ce qu'il paraissait, il devait aller régler des affaires à l'autre bous de la terre, mais personne n'avait voulu m'en dire plus, me croyant sans doute trop bête pour comprendre. Et moi, en attendant, que devenais-je ? Depuis son arrivée, je n'avais travaillé que pour son usage personnel, mais maintenant qu'il était partit je ne servais en quelque sorte à rien... On aurait pus voir ça comme la belle vie : j'étais nourrit, logée et pouvais faire ce que je voulais. Mais moi, je détestais ne pas servir à quelque chose. Un autre soupir m'échappa. J'étais donc partie me promener, mais m'étais perdue. Voilà donc comment j'avais attérit ici. J'enlevais les écouteur de mes oreilles, et regardais autour de moi. Le chien vint vers moi avant de me renifler, je souris et caressais sa petite tête.

- Ah. Vous êtes une hybride n'est-ce pas ? Ça tombe bien ! Écoutez, il ne veux plus manger, je ne comprend pas, je lui donne pourtant de très bonnes croquettes. Vous avez une solution ? Demanda le maitre du chien.

Je fronçais les sourcils en comprenant qu'il s’adressait à moi. Pourquoi est-ce qu'il me demandais cela ? Comme si j'avais une solution ! Ah les humains, tous les mêmes. Parce que je suis à moitié loup je dois tout savoir sur les chiens ? Tss. Je ne parle pas avec les animaux pour autant ! Je n'en sais rien moi pourquoi ton clebs ne veut pas manger, je peux pas lui demander, j’aboie pas !

- Non... Non je ne sais pas... Peut être en lui proposant autre chose que des croquettes ?

Seulement, on ne pouvait pas changer la mentalité de la terre entière, on devait vivre avec. Alors tans pis, tout le monde me considérerais comme inférieur à lui même, mais que veux tu, j'ai juste une queue et des oreilles en plus d'eux, ça doit faire toute la différence. Le maître me remercia et tira sur la laisse qui retenais le husky, avant de partir. Je me retrouvais seule, à regarder le cygne qui n'avais plus rien de magique, c'était juste un cygne quoi.

J'entendis une douce mélodie, celle d'un violon. Je relevais d'un coup la tête, cherchant le musicien des yeux, je ne vis personne. Cette musique calma doucement mon petit cœur bien lourd depuis quelques minutes. Et une force étrange me fis me relever. Ma robe en soie bleu électrique vola au vent, dévoilant mes cuisses fines. J'avançais vers un arbre, suivant la provenance de la musique.
J'arrivais devant un garçon des plus normal, seul ses yeux et cheveux sortaient de l'ordinaire, mais son physique était humain. Ses mèches rouges glissaient le long du vent, et ses yeux suivaient la corde tendue du violon, qu'il frottait contre son archer. Je restais là, à l'observer, et lorsqu'il eut fini, je lui dis enfin d'une voix la plus calme et posée possible.

- Tu joues merveilleusement bien.

A.Jones et K.Maxwell

L'esprit de la musique...

- Je te remercie.

Sa voix était aussi douce que la mélodie qu'il avait joué quelques secondes plus tôt, comme tirée par des cordes d'instrument. J'agitais doucement ma queue de louve, blanche comme la neige, elle s'exerça dans l'air avec la légèreté d'une plume et aéra mon dos nu. Ma robe centrée à la taille vola au vent, poussée par le courant d'air que produisait ma queue et je m'approchais un peu plus du garçon qui venait de reposer son violon.

-Je me présente Alexander Jones. Enchanté de te connaitre.

Jones. C'était le nom de l'ancien propriétaire du pur sang qu'avait acheté mon père. J'adorais l'équitation, mais nous n'avions pas de chevaux à la ferme, une écurie, mais pas d'animaux pour la garnir à part quelques bœufs que nous mettions à l'écart dans un box quelque fois. Alors mon père, pourtant pas très riche, avait été aux ventes aux enchères. Il n'avait trouvé aucune bête digne de ce nom dans ses prix. Pendant des jours, il avait cherché partout un équidé qui pourrais le satisfaire. Finalement, il l'avait trouvé, à une trentaine de kilomètre de la ferme, un haras vendait les chevaux qui lui rapportait le moins pour accueillir d'autres animaux. Mon père avait trouvé un superbe hongre, ancien cheval de course à la retraite. Il n'était pas vieux, à peine huit ans, mais avait couru toute sa vie. Le propriétaire, un certain Jones nous avait fait un prix, et nous étions parti avec lui. Depuis, il ne s'était pas passé une journée sans que je monte l'animal. J'avais changé son nom, que j'avais trouvé à rallonge, pour lui donner un nom bien plus simple : Adieu l'Ami. Et même si les écuries n'étaient pas quatre étoiles comme ce dont il devait avoir l'habitude, Adieu l'Ami avait été très heureux en pension chez nous. Mais mon père est décédé il y a peu de temps, et j'ai quitté la ferme. L'ancien propriétaire d'Adieu l'Ami l'a repris, et je n'ai jamais revu l'animal à la robe grise pommelée. Cela me rendait triste lorsque je pensais à cela, je m'étais vraiment attachée à cet animal, qui trottait si bien.

Je saisi la main qui m'était présentée avec surprise, ne pensant pas qu'un humain se présenterait à moi dans les règles de l'art. Pas que cela ne me convenait pas, mais plutôt que je pensais qu'il me trouverait inférieur à lui. Sa paume était toute chaude, tout comme la mienne, et un sourire demeura sur mon visage. Je penchais la tête sur le coté d'une façon adorable, comme j'en avais l'habitude.

- Ravie de vous rencontrer monsieur Jones. Je suis Kim Maxwell.

Au début, je pensais qu'elle n'allait pas me répondre vu qu'elle avait mit du temps, mais finalement. Elle finit par répondre. Elle avait un jolie prénom et malgré que je sois pas une personne qu'elle connaisse, elle m'adressa un sourire. Un sourire qui pour moi devait être utiliser souvent. Comment je pouvais le savoir. Hum je dis ça comme ça, car je pense que c'est juste ce que je pense, mais je ne vais pas m'étaler sur le sujet. Il faut écouter..chaque fois que l'on pense que cela est utile.

Il faut rassurer les personnes autour de toi.
Il faut qu'ils aient confiance en toi.
Il ne faut pas que tu te laisses abattre pour si peu.
Il faut que tu écoute et apprend ce que veut dire le mot vie.

Il ne faut pas qu'on croit que je sois une personne insociable et qui ne veut pas comprendre ce qui se passe autour de moi, car cela n'est pas vrai, mais comment le prouver je ne sais pas. Comment leurs montrer que je ne suis pas un lâche je ne sais pas. Pour eux le fait que je parle aux hybrides ouvertement c'est une preuves de folie. Mais ce n'est pas vraiment le cas. Non pas du tout. Après tout en quoi cela est une folie de parler aux êtres qui nous ressemble ? Je ne sais pas. Je ne comprends pas en quoi c'est une folie.

Tu cours.
Tu souris.
Tu crois que tu as réussis ce que tu devais faire, mais tu as échoué.[
Tu te dis que la vie est nulle.
Tu te dis que personne ne voudrait d'un nul.
Tu dis cela, mais tu reste quand même dans ce monde.

Je continuais de sourire à Kim. Jusqu'à ce que je décide que j'en avais marre de rester debout. Je finis donc par m'asseoir par terre tranquillement et regarda la jeune fille. Je lui fis un nouveau sourire et avec la plus grande délicatesse que je pouvais faire preuve là tout de suite, je lui dis :

- Tu veux bien t'asseoir avec moi ?

Je ne l'avais jamais vouvoyer. Je trouvais cela inutile. En quoi cela allait être utile de lui dire "Voulez-vous vous asseoir avec moi ?" Cela n'allait certainement pas nous avancer. Puis je trouvais que ça faisait comme si on était éloigner. Oui nous ne sommes pas proches des personnes nous sommes loin.

Tu es dans un couloir sans fin.
Tu n'as plus beaucoup de temps.
Ne réfléchis pas et avance.

Je ne savais pas si elle allait accepter. Je suis sûr d'une chose, je dois paraitre trop sociable. Oui, après tout on ne se connait pas et je l'invite à s'asseoir avec moi. Je suis une personne bien étrange, mais c'est une bonne chose d'un côté non ? Être sympathique avec tout le monde ? Je ne sais pas surement. Après tout la vie est pleines de surprises, alors autant que je sois différent et que je sois une surprise pour eux.

Spoiler:

A.Jones et K.Maxwell

L'esprit de la musique...

- Tu veux bien t'asseoir avec moi ?.

Je fus sortie de mes pensées sur le noble hongre par la voix du jeune musicien. Je remarquais avec joie qu'il ne m'avais pas vouvoyée, à mon plus grand soulagement. J'étais heureuse qu'il me traite à son égal, pas comme une esclave sans cœur. Il prenait le temps de me parler avec grâce et délicatesse, et ça me faisais du bien. Je m'assis près de lui, comme il me l'avait proposé, en prenant soin de tendre le tissu arrière du bas pour ne pas la froisser. Je n'étais pas superficielle mais j'aimais les belles choses. Cette robe était un cadeau du maître, elle avait donc encore plus de valeur à mes yeux. Mon cher maître me manquais déjà, si gentil avec moi. Je rassemblais mes idées, essayant de ne pas trop ls éparpiller puis observais à nouveau Alexander.

- J'aimerai moi aussi savoir jouer si bien d'un instrument, mais aucun professeur digne de ce nom ne voulait instruire une esclave comme moi... Soupirais-je.

Je fis une petite moue attachante marquant ma déception. J'étais très sensible à la musique tout comme à l'art en général, je trouvais que c'était un moyen extraordinaire pour s'exprimer. Moi aussi j'aurai voulu graver mes paroles à travers des notes, mais on m'avais toujours refusé ce privilège. parce que j'étais une bête, une idiote indigne qu'on l’intruse. C'est mon père qui avait fait toute mon éducation. Du moins, le minimum. Certes je n'avais pas une très grande culture, mais si j'avais pus l'agrandir, je l'aurais fais. Ce n'était pas l'envie qui me manquait.

Mais ce n'était pas comme si je me plaignais. J'étais plutôt heureuse. Je m'épanouissais un peu plus chaque jour dans ma nouvelle vie. J'avais quelques corvées à faire mais elle me paraissais simples et rapides. J'étais toujours efficace bien que maladroite. Dynamique en plus de cela, je ne baissais jamais les bras au château. plutôt que me lamenter sur mon sort, je m'étais battu pour dire oui à la vie, qui n'étais pas si horrible que ça.